Chaque année en France nous célébrons un pays, et mettons en avant son patrimoine historique, culturel et artistique.
De très nombreux événements et expositions sont organisés dans tout l’hexagone, la mairie de Paris se trouvant évidemment aux avant-postes de ces célébrations.
Un appel d’offre est lancé pour demander aux agences, aux graphistes de réaliser les visuels et d’avoir la charge de l’intégralité des documents de communication.
J’avais eu l’honneur d’être choisi en 2009 pour accomplir cette tache. C’était alors l’année de la Turquie (vous pouvez voir les visuels sur ma page de travaux sur Typolover).
Réalisée en interne pour des raisons budgétaires, l’année de la Russie en 2010 (qui m’aurait pourtant tant inspirée !) ne fut pas ouverte à la consultation. J’étais donc en ce début d’année 2011 fermement décidé à me battre pour remporter à nouveau cet appel d’offre concernant l’année du Mexique, qui offre une extraordinaire possibilité d’exprimer sa créativité et son savoir faire (plus de 400 panneaux d’affichage dans Paris et un rayonnement international).
14 agences ont présenté un projet.
3 seulement ont été retenues dans la short-list, dont je faisais partie.
Malheureusement, 3 jours seulement avant le choix final du prestataire et la lancement de la campagne, l’affaire Florence Cassez fit exploser les relations diplomatiques entre les deux pays.
Le résultat fut une brutale suspension de l’année du Mexique en France. Sans autre forme de procès.
Des millions d’euros dépensées, des mois de préparation par plusieurs plusieurs milliers de personnes, des bateaux remplis d’oeuvres d’arts mexicaines ayant traversé l’Atlantique se trouvent forcés de faire demi-tour.
J’avais pour ma part effectué beaucoup de recherches graphiques avant de livrer ma proposition.
J’y croyais…
On ne saura jamais qui aurait gagné, mais je vous livre ici mes deux visuels, qui n’auront pas droit à la visibilité internationale que je leur souhaitais mais devront se contenter de ce modeste blog.
La mairie de Paris a attendu plus de deux mois avant de nous déclarer officiellement que l’appel d’offre était annulé “pour motif d’intérêt général” par un courrier pour le moins laconique :
Une compensation exceptionnelle était prévue pour les 2 perdants retenus en shortlist : 200 €… TTC ! Cette année, nous avons tous perdus, mais repartons avec ces 200 € TTC, soit, après charges et impôts divers, une bonne cinquantaine d’euros dans la cagnotte. C’est ma tournée ! : )