Je suis depuis toujours fasciné par les cartes et les atlas.
Mon grand-père l’avait bien compris. J’avais 6 ans quand il m’a offert mon premier globe terrestre lumineux qui trona des années durant sur ma table de nuit.
Mais ce ne fut rien à coté du cadeau qui changea mon existence.
J’avais 10 ans quand il m’offrit le Grand Atlas de l’Encyclopedia Universalis.
Un livre plus grand que moi contenant des planches immenses et extrêmement détaillée, d’une beauté infinie.
Des centaines, des milliers d’heures passées à arpenter les déserts, à survoler les vallées.
J’adorais le graphisme, les repères, échelles et couleurs, je me régalais aussi de la seconde partie : le plan des villes, les richesses naturelle ou encore le décryptage démographique de tous les pays du monde.
Tout cela m’a probablement mené à créer des cartes aujourd’hui.
Pourquoi vous dis-je tout ça ? Car je suis tombé ce week-end sur un stock extraordinaire chez Voyageurs du Monde.
Des cartes éditées jusqu’en 1996 par le NIMA, National Imagery and Mapping Agency, organisme lié au Ministère de la Défense américain.
Des cartes destinées au pilotes (ce qui en fait toute la saveur), on y trouve toutes les alertes de points d’altitude (naturels ou construits), les espaces aériens et même les plans miniatures de chaque aéroport.
De vrais bijoux graphiques et typographiques, une source évidente d’inspiration.
Le stock se vide jusqu’à épuisement, j’ai acheté (20 €) la dernière de l’Atlantique nord contenant ISLANDE et GROENLAND datant de 1983.
Aucune carte des USA n’est disponible : Top Secret ! L’Amérique reste pudique, surtout pendant la guerre froide.
Certaines cartes couvrant des territoires d’Amazonie ont des zones “aveugles”, des zones inconnues sur lesquelles même les américains n’ont aucune information dans les années 80 / 90.
La carte reste donc vierge de toute information dans ces zones-là. Magique !
Je doute qu’il y ait encore des zones aveugles sur terre en 2012, mais qu’importe.
La magie est toujours là.
Une carte est une invitation au voyage… immobile.
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