Mélancolie
Pensif, après le biberon de lait chaud
Chez Fred, vacances de février 2015
Le Rolleiflex de papa
Les dessins du soir
L’anémone de mer
Songes d’automne. Hommage à Constantin Brâncuși
Tatouage & voiture de sport
4 ans et 10 jours | Le cahier d’activité
Les trésors de la plage de Marseillan
L’attente
Tout au fond l’Amérique
Les fruits de Dordogne, chez Julien.
Combat perdu (pied du parasol)
Manneken-Pis
Juillet 2014 | Gestion de parking avec tonton Jérémie
Les bottes de 7 lieues (de papa)
Dimanche de pluie
À l’école avec Samuel
Le rayon de soleil
La ballade de Jim
Boys don’t cry
Samedi matin
Un ange passe
Planes !
La cuisine avec le morceau de faufife
L’enfant et la baleine
Moody morning
Cars !
À la Gaité Lyrique
Retrouvailles avec Thélonius
Première expédition chez le coiffeur (il était temps)
3 ans !
Le concessionnaire
Gestion de parking avec Samuel
Le frère lumière
Je rie
Je dessine
Je boude
La voiture bleue
Le patissier
La pizza en pâte à modeler
Avec son meilleur pote, la souris Ratatouille
Dimanche matin
La plage d’Etretat
2 ans | Les yeux doux
Complicité
Emotional Landscape
Red Spaceship & little blue boy
Skógafoss memories
Thorsmork chef
Workshop in the Westfjords
Portrait au réveil
La chasse aux fraises
La pêche au canard
Coupobol
18 mois | Micro Top chef (la cuisine, depuis toujours sa passion)
Mon cookie
Le parvis du Centre Pompidou
L’Île St Louis
Le tout premier dessin
Rouge et bleu
17 mois | Rouge
Arty Boy
La cavalerie :
Les papillotes
Le mini chef de gare :
Le mini montagnard :
Le mini berger :
Le tee-shirt Mickey :
Untitled :
13 mois | Les premiers pas dans le Square du Temple :
La fête d’anniversaire :
Le petit chat :
Le roi des animaux :
Kind of blue :
Le pantalon d’escalade :
Autumnal mood :
Out Of Focus :
4x4 :
Mega-cute planet :
Andy et oncle Louis :
Little blue boy :
BB nageur with daddy :
Southpark baby :
L’apprenti sorcier :
11 juin 2011, 8 mois et 1,2 dents :
Le pyjama dinosaures :
La voiture de Oui-Oui :
Chasse, pêche et mini-traditions :
Dans les bras de Morphée :
Au petit matin, la lumière de Rembrandt (et les biscotos) :
La libellule :
Nuit blanche :
Avec maman dans le Square du temple :
Au milieu des jouets :
La chemise de cow-boy :
6 mois | Les petites voitures :
Andy a retourné sa veste. Né brun il y a 6 mois, il est devenu blond vénitien. Vérifiez par vous-même avec les photos en bas de cette page.
Les chaussettes rouges :
Yes we can !
Tout marche bien navette :
Les petits pains au lait :
Le sourire en coin :
Colore le monde :
Le bain quotidien :
Le vent dans les voiles :
3 mois / Prêt pour le décollage :
Les petits pains au lait (grandeur nature) :
Jour 88 | La première coiffure :
Jour 78 | La sieste au soleil dans le jardin d’hiver :
Jour 75 | Le jour de Noël :
Jour 54 | Le petit… poussin ? :
Jour 48 | Le petit col à carreaux rouges et blancs :
Jour 36 | Le petit col avec les vélos bleus :
Jour 20 | Les premiers instants de jeu :
Jour 13 | Les petits chaussons achetés à Bukhara en Ouzbékistan :
Jour 11 | Son poste d’observation près de la fenêtre :
Jour 6 | Le retour à la maison :
La main de Faso :
Jour 1 | La photo de Faso :
L’abandon aux rêves après le bain :
1er bain d’Andy dans les mains magiques de Sonya la puéricultrice :
Andy a 20 minutes :
11_10_2010
Birth of a nation : Andy est né à 4h55.
10_10_2010
Les contractions d’Emilie sont de plus en plus présentes, Andy frappe à la porte !
19_11_2010_00:39
Retour sur la naissance d’Andy pour ne pas oublier mes sensations…
C’est à minuit que le signal fut clair : rendez-vous à la clinique dans une heure nous dit Christiane. Nous appelâmes un taxi avec une petite appréhension : comment allait-il réagir en voyant une femme sur le point d’accoucher ? Une légende dit que certains taxis parisiens ne les acceptent pas, trop risqué, trop d’emmerdements potentiels… Ils en sont bien capables. Nous avions même prévu d’appeler une ambulance au cas où !
Il n’en fut rien, bien au contraire, un jeune homme très calme, aimable, arriva dans une berline rutilante, Emilie l’avertit immédiatement de son état (difficile de le cacher, surtout quand on demande la direction d’une clinique au beau milieu de la nuit !), ce à quoi il répondit “pas de problème”, nous traversâmes alors un Paris étrangement désert en cette nuit de dimanche, débarrassé de tout piéton et même de circulation, trajet ryhtmé par la profonde respiration d’Emilie qui tentait de contrôler ses contractions.
Rue Beaubourg puis rue de Rivoli, à gauche sous l’arche menant au rond-point devant la pyramide du Louvre, roulant ici sur les pavés notre chauffeur - par ailleurs silencieux — s’excusa pour la gène occasionnée, traversant le Pont du Carrousel nous prîmes les quais rive gauche jusqu’à la tour Eiffel, puis à droite sur le pont d’Iéna, arrivant bientôt à la clinique rue Nicolo dans le 16e, déserte elle aussi, absolument silencieuse. Le chauffeur de taxi nous ouvrit la porte et nous souhaita courtoisement (et fort à-propos) un “bon courage”.
Suite à l’installation en salle d’accouchement, mon oncle arriva à 4h00 et ce moment si magique se passa entre nous, dans un cercle intime (Mon oncle Alain, gynécologue obstetricien, Christiane la sage-femme qui travaille avec lui depuis toujours, Emilie d’une sérénité qui n’avait d’égale que l’état de stress dans lequel je me trouvais : j’étais livide et mes jambes me portaient à peine).
On dit beaucoup de choses sur la paternité. Je n’y prêtais guère attention mais c’est pourtant vrai : à la minute même où j’ai vu mon fils (ses yeux grands ouverts, un pleur timide, un petit corps tremblant) une immense émotion s’est emparée de moi, un souffle de vie, comme de la sève sous pression qui jaillit au coeur d’un arbre.
Nous ne savions pas quel serait le sexe de notre enfant, j’étais persuadé que ce serait un garçon, Emilie était sure du contraire (pour une fois que j’ai raison !). Cette surprise rajoute sans aucun doute à l’intensité du moment.
Les heures et les jours qui suivent vous propulsent dans un espace temps différent, parallèle, vous êtes au milieu des autres mais vous n’êtes pas avec eux, c’est ce que je ressentais pendant l’heure de métro qui me séparait de la clinique. J’entendais vaguement le tumulte et le bourdonnement des discussions voisines mais un nuage vaporeux m’entourait et me transportait (sans doute accentué par la fatigue).
Autre symptôme, confirmé par mon autre oncle Yvan qui me témoigna la même réaction : vous ne pouvez vous empêcher de dire à tout le monde que vous venez d’avoir un enfant, même aux gens avec qui vous échangez d’ordinaire un seul mot, si possible aux gens que vous ne connaissez même pas.
Le dire et le redire comme pour excuser le sourire béat sur votre visage, votre état second et le sentiment vertigineux de ne plus être qu’un, d’avoir désormais un inséparable satellite, comme une terre a sa lune.
One Comment