De retour dans ma ville natale de Toulouse, j’ai eu le plaisir d’aller voir The Hop Hop Hop.

Un groupe bourré d’énergie et de talent.

Bon… je ne suis pas tout à fait objectif puisque ce sont des amis de 20 ans, nous nous connaissons depuis le lycée.

Le groupe jouait sur une péniche bercée (secouée serait plus juste) par le Canal du Midi, très justement nommée “Le cri de la mouette”.

J’avais convié pour cette occasion un ami photographe de grand talent, toulousain lui aussi mais vivant aujourd’hui à Bordeaux, je veux parler du bientôt célèbre (mais trop discret) François Passerini.

Nous avions pour mission d’immortaliser la soirée. Je suis donc venu avec mon 5D II, le 50 f1,4 ainsi que mon fidèle 24–105 f4 , totalement inadapté à ce genre d’exercice mais avec lequel j’ai un rapport affectif (voir les photos de The Cure au RAH).

François est venu avec son 14–24 f2,8 monté sur son Nikon D700.

Mais pour donner un peu de sel à l’aventure… nous avons décidé d’échanger nos boîtiers !

Je n’avais jamais eu de Nikon dans les mains quand le concert commençait. Autant dire que j’étais perdu (notamment avec l’Autofocus), alors que la photographie de concert impose de saisir “l’instant”.

J’ai quand même pu constater l’incroyable piqué du 14–24 (optique légendaire) et la qualité du Nikon.

Je rassure les Canonistes, les 5DII s’en est très bien sorti lui aussi (notamment avec le 50mm, grâce à son ouverture).

Outre le côté fun de ce “shooting collégial”, l’expérience permet de saisir la même image avec un angle différent, comme une captation multi-caméra ou un plateau télé.

Voir les photos du concert : http://www.michaellevystudio.com/_concert/the_hophophop/the-hop-hop-hop-avril-2012.htm

J’ai eu le plaisir de voir Bertrand Belin jouer en Live dans la petite salle du théatre de Vanves.

Bertrand Belin a de la grâce, et je pèse mes mots. Je trouve incroyable qu’il soit si peu connu. Pour l’instant.

Sur scène il ne se contente pas de ses chansons, j’étais surpris de le voir partir dans des digressions (parlées) entre les morceaux, jouer avec les mots en totale improvisation.

Pourquoi ? parce-que Bertrand Belin est un dandy joueur. Il nous caresse d’un humour très fin — souvent plein d’auto-dérision — pour nous mettre à l’épreuve.

Il nous plonge dans son univers, sans mode d’emploi. 

Il s’amuse à dire (avec malice, toujours) qu’on lui reproche de ne faire que des chansons qui parlent de “maison”.

C’est faux bien sur… mais il y a quand même un peu de vrai, tant Bertrand Belin a quelque-chose de terrien, de “rat des champs”, parlant souvent de villages, de montagnes (les Pyrénées !) et passant de longues minutes dans ses clips à caresser des champs de blé (Hypernuit).

Update 15 Decembre 2011 : Je viens de mettre en ligne un REPORTAGE PHOTOGRAPHIQUE du concert.

Celui-ci traite de manière assez unique je crois cette expérience, avec des photos TRÈS GRAND FORMAT.

C’est à découvrir ici : http://www.thecurelive.com

Il y a des moments dans sa vie où il se passe quelque-chose de spécial.

Des moments où on se dit : profite, profite de chaque seconde…

Profite comme Charlie dans la chocolaterie (Hommage à Tim Burton, immense fan, qui se trouvait lui aussi dans la salle).

Je viens de vivre un de ces moments-là.

Je suis allé voir MON groupe, 25 ans après mon premier concert au Palais des Sports de Toulouse pour le “Kiss me tour”. J’avais 15 ans.

Pourquoi ce moment fut-il si exceptionnel ?

Si je vous dis que c’etait un concert unique en Europe dans la mythique salle du Royal Albert Hall de Londres ?

Si je vous dis que The Cure nous ont offert en continu leurs 3 premiers albums, à savoir : 3 imaginary boys, Seventeen seconds et Faith, tout simplement les 3 meilleurs albums de l’histoire du rock ?

Si je vous dis qu’en guise de rappels (que les anglais appellent si délicatement les “encore”) nous avons eu droit à toutes les b-sides des 45 tours de l’époque, quasiment jamais jouées en live auparavant ?

Si je vous dis que ma place était dans une loge en balcon, tendue de velours rouge, parfaitement placée en surplomb de la scène ?

Si je vous dis que le concert a duré 3h30 ?

Si je vous dis enfin que j’ai réussi à rentrer avec mon appareil photo… vous devriez commencer à comprendre pourquoi it was a — very, very, very — special moment.

The Cure Royal Albert Hall / 15 novembre 2011 / Setlist :

Three Imaginary Boys

1. 10:15 Saturday Night
2. Accuracy
3. Grinding Halt

4. Another Day

5. Object
6. Subway Song

7. Foxy Lady
8. Meathook

9. So What
10. Fire In Cairo

11. It’s Not You
12. Three Imaginary Boys

13. The Weedy Burton


Seventeen Seconds

14. A Reflection 

15. Play For Today 

16. Secrets

17. In Your House 

18. Three 

19. The Final Sound

20. A Forest

21. M

22. At Night

23. Seventeen Seconds 


Faith

24. The Holy Hour 

25. Primary 

26. Other Voices 

27. All Cats Are Grey 

28. The Funeral Party 

29. Doubt 

30. The Drowning Man 

31. Faith 


Encore 1 :

32. World War 

33. I’m Cold 

34. Plastic Passion 

35. Boys Don’t Cry 

36. Killing An Arab 

37. Jumping Someone Else’s Train 

38. Another Journey By Train 


Encore 2 :

39. Descent 

40. Splintered In Her Head 

41. Charlotte Sometimes

42. The Hanging Garden 


Encore 3 :

43. Let’s Go To Bed

44. The Walk

45. The Lovecats